Ce nom ne vous dit peut-être rien pour l’instant, mais cette jeune entreprise innovante n’as pas fini de faire parler d’elle. ADBiodetech est une start-up développant un nouvel outil de détection de la mammite bovine*, nommé Milkystrip. Cette bandelette, contrairement à ses consœurs préexistantes, permettrait de déterminer la souche responsable de l’infection (parmi les plus courantes).
De l’énergie à revendre
L’aventure ADBiodetech commence en 2014, lorsque qu’Arthur Vanier, 24 ans, participe dans le cadre de sa deuxième année de Master aux Entrepreneuriales, programme pédagogique visant à apprendre à créer sa boîte en étant étudiant
« Le projet au départ était d’opérer une modification des puces à ADN pour diagnostiquer les infections et les résistances aux antibiotiques », explique Arthur, «mais après un benchmarking et une analyse de la réglementation, il s’est avéré que ce domaine était trop complexe à appréhender pour nous à ce stade. Nous nous sommes réorientés vers un projet de diagnostic de la mammite, car c’est une infection très fréquente chez les bovins, et qui est actuellement plutôt mal détectée ».
L’entourage familial d’Arthur n’a pas été sans influence sur le choix de cette thématique : « J’ai découvert cette problématique à travers les professions de plusieurs personnes de ma famille. J’ai tout de suite saisi le potentiel de développement d’un nouvel outil de diagnostic. »
Après plusieurs mois de travail, le projet d’Arthur et de son équipe est couronné du prix « Energie et force de conviction » par le jury des Entrepreneuriales. « On a vraiment travaillé comme si l’on voulait monter la boite. Et le jury l’a vu ! », commente Arthur. Et ces efforts ont été payants.
La concrétisation d’une idée
Une fois son diplôme en poche, Arthur décide de valoriser ce travail de longue haleine en lançant l’entreprise ADBiodetech, soutenu par ses anciens camarades Damien et Pierre. Un trio équilibré qui promet, regroupant compétences en R&D, en montage et gestion de projet, et en démarchage commercial.
S’en est suivi une longue période de maturation d’un an, adossé au laboratoire de l’Université de Bourgogne de parasitologie, avant la présentation du projet a l’incubateur Premice qui a sélectionné le projet pour l’incuber début 2015. Aujourd’hui, ADBiodetech installe ses bureaux au sein d’AgrOnov, le pôle d’innovation en agroécologie.
Et pour la suite ?
« Pour 2017, l’objectif est de développer un produit fonctionnel, de le tester dans des exploitations, mais aussi de développer notre réseau de clients prospects », souligne Arthur Vanier, « Nous misons sur une commercialisation du produit fin 2017, début 2018 ».
C’est tout ce qu’AgrOnov peut souhaiter à cette jeune équipe dynamique !
* inflammation d’origine bactérienne de la mamelle chez les mammifères