
Après une première édition 2024 réussie des Odyssées de l’agrivoltaïsme en Bourgogne-Franche-Comté, AgrOnov et les partenaires de la journée ont souhaité proposé un second volet pour approfondir les discussions.

Frédéric IMBERT,
Président du Pôle d’Innovation en Agroécologie AgrOnov
L’évènement a été impulsé par AgrOnov pour mettre en mouvement le dialogue et la concertation entre les services instructeurs de l’État, les énergéticiens et les agriculteurs. Une effervescence mobilisée au profit de la transition agroécologique et solidement soutenue par les partenaires experts de la journée et 150 participants.
Remerciements aux partenaires de la journée : Actif Solaire (Impulsion Groupe), EDF, Enedis, Valeco, Voltalia, TotalÉnergies et TSE énergie de confiance.
Remerciements aux partenaires publics de la journée : Région Bourgogne-Franche-Comté, Dijon Métropole et Département de la Côte-d’Or.
Remerciements spécifiques pour France Agrivoltaïsme et Maxime Cumunel, pour l’animation en expertise de la matinée, et l’Institut Agro Dijon pour la mise à disposition des locaux et son accueil chaleureux.
Nicolas CHEMIDLIN,
Professeur et Directeur de la recherche et de la valorisation à l’Institut Agro Dijon
La thématique de l’agrivoltaïsme joue un rôle crucial dans la formation et la recherche, se concentrant sur l’accompagnement des transitions dans les domaines de l’agronomie, du social et de l’agro-alimentaire, avec pour objectif de construire des avenirs positifs. Le thème s’engage dans des activités de recherche et de chaires partenariales, facilitant les rencontres entre acteurs et projets pour encourager la collaboration et les partenariats. L’accent est mis sur l’évaluation de la performance des exploitations et des impacts, en se focalisant sur les territoires. Pour cela, un réseau d’observation est mis en place afin d’acquérir des références robustes et exhaustives.

TABLE RONDE N°1
« L’agrivoltaïsme : des projets portés par un triptyque
avec les mêmes intérêts ? »
>> Animée par Maxime Cumunel, Délégué général de France Agrivoltaïsme
Jacques Deloisy, Président de la Chambre d’Agriculture Côte-d’Or
Paul Brocherieux, Avocat associé à la SCP Brocherieux
Alexandre Roesch, Délégué général au Syndicat Énergies Renouvelables
La table-ronde aborde les enjeux liés à la souveraineté énergétique, les complexités administratives et économiques, ainsi que le partage de la valeur entre les différents acteurs. Elle souligne également les contraintes telles que les coûts de raccordement, les autorisations administratives nécessaires et les responsabilités en cas d’accidents. L’objectif principal est de promouvoir des pratiques agricoles qui soient à la fois rentables et durables, tout en prenant en considération les intérêts de toutes les parties prenantes impliquées.
DEUX QUESTIONS AUX INTERVENANTS :
Quelles sont les préoccupations des agriculteurs concernant l’installation de panneaux solaires sur leurs terres ?
Les agriculteurs expriment des préoccupations concernant la productivité du sol, craignant que l’installation de panneaux solaires n’affecte la capacité de la terre à soutenir une production agricole. Ils s’inquiètent également des obstacles administratifs et réglementaires à surmonter pour l’installation et le démantèlement. Enfin, des questions de responsabilité en cas d’accident et la gestion de l’entretien des installations sont également des préoccupations majeures.
Quelles sont les contraintes administratives auxquelles les agriculteurs doivent faire face pour mettre en place des projets d’agrivoltaïsme ?
Les agriculteurs doivent faire face à plusieurs contraintes administratives pour mettre en place des projets d’agrivoltaïsme, notamment le franchissement d’obstacles réglementaires complexes. Cela inclut l’obtention de permis et d’autorisations spécifiques, qui peuvent varier en fonction de la taille et de la nature du projet. De plus, des coûts associés à ces démarches administratives peuvent également peser sur la faisabilité des projets.

TABLE RONDE N°2
“Les projets agrivoltaïques en Bourgogne-Franche-Comté : quels résultats agricoles, économiques et sociaux ?”
Sébastien Colin, Ingénieur de recherche, Pôle National Recherche, Innovation, Enseignement en agrivoltaïsme
Anne-Marie Bolot, Conseillère ovin chez FEDER élévage
Tristan Lamy, Directeur développement et de l’agriculture au Crédit Agricole Champagne Bourgogne
DEUX QUESTIONS AUX INTERVENANTS :
Quelles sont les données collectées et en quoi servent-elles la recherche ?
Les données sont collectées sur la parcelle photovoltaïque, et comparée à un témoin. Ce protocole expérimental permet d’établir des comparatifs précis en fournissant des informations représentatives sur les performances agricoles et énergétiques. Ces données aident à évaluer l’impact des panneaux solaires sur la production agricole, en tenant compte des aléas climatiques et des conditions spécifiques du site. En analysant ces comparaisons, les chercheurs peuvent identifier les meilleures pratiques et optimiser les projets agrivoltaïques pour améliorer les rendements et la durabilité.
Quels sont les enjeux agronomiques des projets agrivoltaïques ?
Les enjeux agronomiques des projets agrivoltaïques incluent l’impact des panneaux solaires sur la production agricole, notamment la sensibilité des grandes cultures à l’ombre, qui peut entraîner une chute de la production. Il est crucial de trouver un équilibre entre la couverture des panneaux et le rendement des cultures, en tenant compte des conditions climatiques et du sol. Des résultats encourageants ont été observés dans certaines régions, indiquant que des ajustements peuvent améliorer les rendements agricoles sous les installations photovoltaïques.

Frédéric IMBERT,
Président du Pôle d’Innovation en Agroécologie AgrOnov
EN QUELQUES POINTS CLÉS :
- Une philosophie globale : « des agricultures rentables pour des installations durables ».
- Des contraintes administratives complexes et en « millefeuille ».
- Le sol doit toujours être productif et l’exploitant doit toujours pouvoir produire : « L’agrivoltaïsme commence par l’agriculture et termine sur le solaire ».
- Des ponts entre des agriculteurs riverains et les collectivités doivent s’envisager : « aboutir à des zones d’économie circulaire pour un projet de territoire ».
